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Visioconférence du 24 novembre 2008

Adapter nos thérapeutiques antivirales à la stratégie propre de chaque famille de virus.

Pr. Jean-Louis VIRELIZIER, Institut Pasteur, Paris, France.

Les stratégies développées par les grandes familles virales au cours de la co-évolution de l’homme et des virus sont multiples, et très différentes les unes des autres. La recherche du « talon d’Achille », du point faible de chaque type d’infection virale est essentielle pour adapter au mieux nos approches thérapeutiques. Quelques exemples peuvent éclairer ce sujet, d’importance considérable en Médecine, en Recherche et en Santé Publique.

Ainsi certaines infections virales, comme la grippe, sont très efficacement contrôlées par les anticorps spécifiques de l’hémagglutinine (HA) du virus influenza. Le but des vaccins annuels contre la grippe saisonnière est donc d’immuniser avec l’HA caractérisée dès le début de chaque épidémie, car chaque souche nouvelle porte des déterminants de neutralisation différents.  Les anticorps anti-HA spécifiques de souche sont neutralisants et très protecteurs, de sorte qu’il est possible d’envisager de traiter efficacement la grippe, y compris ses formes graves comme la grippe « aviaire  » (H5N1), par l’administration passive (IV ou SC) d’anticorps anti-HA.
D’autres infections virales , comme celles qui sont dues aux coronavirus telles que le SARS, sont mal contrôlées par les anticorps, mais très sensibles à l’inhibition de leur réplication par le « système interféron ». L’administration d’interféron recombinant peut être très efficace.

 D’autres familles virales, comme celles des rétrovirus, sont insensibles aux interférons, et même aux effets neutralisants des anticorps. Ici les vaccins – au moins dans leur conception actuelle, sont inefficaces. Par contre la stratégie de réplication intense et permanente des lentivirus, comme le VIH, peut être très efficacement bloquée par les chimiothérapies antivirales (anti-transcriptase, anti-protéase, anti-intégrase) pourvu que leur utilisation combinée évite l’induction de résistance virale à ces antiviraux.

 L’analyse des stratégies virales de réplication et d’échappement est donc indispensable pour adapter nos approches thérapeutiques actuelles et futures au type d’infection virale à traiter

 

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