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Visioconférences du 3 août 2009

La rage : aspects cliniques et épidémiologiques.

 

Dr. Maryvonne GOUDAL, Directeur adjoint, CNR Rage, Institut Pasteur, Paris, France.

Aspects cliniques de la rage - Prise en charge d’un traitement antirabique post-exposition en 2009.

La rage, maladie connue depuis l’Antiquité comme le montrent de très anciens manuscrits, reste la maladie infectieuse la plus constamment mortelle bien que non contagieuse. Il s’agit d’une zoonose transmise accidentellement à l’homme, donc évitable.
Dans plus de 90% des cas la rage humaine sévit dans les pays de forte enzootie rabique (Afrique, Sous continent Indien, Asie du Sud-Est, Chine..). Le chien est le principal vecteur.
Dans les pays déclarés indemnes de rage des mammifères non volants les quelques cas identifiés sont des cas d’importation ou des cas transmis par les chiroptères (<1% des cas déclarés).
L’OMS recense environ 50 000 décès annuels. Ces chiffres sont largement sous-estimés car de nombreux pays ne transmettent pas de données.
Le seul traitement efficace et validé reste la vaccination après exposition. Ce traitement antirabique (TAR) mis au point par Louis Pasteur doit être pratiqué le plus rapidement possible après le contact avec un animal suspect et avant l’apparition des premiers signes de la maladie.
Malheureusement la lutte contre la rage n’est pas une priorité de santé publique dans la plupart des pays concernés bien que cette maladie peut-être éradiquée. En effet les réservoirs sont identifiés et les modes d’ expositions connus. L’éducation des populations, la formation des professionnels de santé, la mise à disposition des vaccins pour les populations qui en ont le plus besoin sont des éléments essentiels de la lutte contre la rage.
L’éradication de la rage humaine est possible mais elle implique la mise en place de contrôles efficaces de la rage animale.

Vous pouvez télécharger le diaporama en cliquant ici.

 

Dr. Hervé BOURHY, Centre national de référence de la rage, Centre collaborateur de l'Organisation mondiale de la santé de référence et de recherche pour la rage, UPRE Dynamique des lyssavirus et adaptation à l'hôte, Institut Pasteur, Paris, France.

Nouveaux développements en matière d'épidémiologie et de contrôle de la rage.

La rage reste plus de 120 ans après les premières vaccinations chez l’homme, la maladie infectieuse la plus constamment mortelle avec 55 000 décès annuels dans le monde. La rage est une zoonose d’inoculation. Elle est transmise par la salive lors d’une morsure, d’une griffure ou du léchage (d’une peau lésée ou d’une muqueuse) par un animal infecté par un lyssavirus. Il s'agit d'un virus neurotrope qui migre du point d’inoculation au cerveau en passant par les nerfs périphériques puis le système nerveux central. Il réalise alors un tableau d’encéphalite spastique ou de paralysie ascendante souvent marqué par une hydrophobie et évoluant constamment vers le coma puis la mort en quelques jours. Ce sont les communautés pauvres et les enfants des zones rurales qui paient le plus lourd tribut. Si la rage humaine s’observe dans plus de 90% des cas dans les zones d’enzootie rabique canine (en premier lieu le sous continent indien et l’Afrique), il subsiste quelques cas (<1% des cas mondiaux) dans des zones pourtant déclarées libres de rage des mammifères non volants. Ces cas sont en grande majorité des cas d’importation ou des cas de rage transmise par les chiroptères. Aujourd'hui, il est donc urgent de réagir et de ne plus prendre la présence de la rage comme une fatalité. Nous évoquerons donc les moyens et les pistes à suivre afin de mieux sensibiliser les décideurs en santé publique des pays situés en zone d'enzootie et de les aider à mettre en place les mesures efficaces de contrôle tant au niveau humain que vétérinaire. Enfin nous verrons comment la recherche peut aujourd'hui aider à une lutte efficace contre la rage.

Vous pouvez télécharger le diaporama en cliquant ici.

 

 

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